Folles

On les dit « folles » ou « mauvaises » parce qu’elles sont incontrôlables, indésirables. Il existe des lieux où elles s’épanouissent librement : les fossés, les parcelles délaissées, les terrains vagues, les friches. Si elles envahissent les interstices et s’imposent par leur insolente vitalité, c’est qu’elles prolifèrent dans un mouvement réparateur, pour rétablir un équilibre ou simplement parce qu’elles y sont à leur place.

Gilles Clément, jardinier et paysagiste français a changé notre regard sur les mauvaises herbes, à la faveur de son concept de tiers paysage développé dans le Manifeste pour le Tiers paysage, publié en 2004

http://www.gillesclement.com/cat-tierspaysage-tit-le-Tiers-Paysage

En mai 2020, j’ai commencé à photographier cette parcelle en friche, située à la lisière d’une zone industrielle en Loire Atlantique. Au fil des saisons, ce réservoir de biodiversité où se mêlent plantes sauvages, herbes folles et vagabondes livre ses tableaux changeants au regard des flâneurs et des contemplatifs.